peur de la technologie à elle seule ne peut cependant pas être la seule explication du fait que l’avenir numérique est dominé par des groupes non européens. Il convient de mentionner quatre lacunes évidentes, même si celles-ci peuvent varier d’un État membre à l’autre:
- En Europe, les pionniers des TIC recherchent souvent en vain un financement en phase de démarrage.
 - Les investissements publics dans l’infrastructure des TIC ont été négligés pendant des années, ce qui retarde le progrès technique.
 - La programmation ne fait toujours pas partie des techniques culturelles telles que la lecture et l’écriture, même parmi les jeunes générations. Dans une société vieillissante, de nombreuses personnes risquent d’être exclues des emplois numériques..
 - Pour faire face à la concurrence internationale, les groupes numériques européens, qui disposent d’une masse critique d’influence pour établir de nouvelles normes, font défaut.
 
Le règlement de base sur la protection des données est certainement l’une des réalisations d’une stratégie numérique européenne. Pour lutter efficacement contre les messages haineux, les fausses nouvelles et la cybercriminalité, il est nécessaire de disposer d’une législation européenne comparable. En outre, on peut s’attendre à ce qu’à l’avenir, les pays non européens interviennent davantage dans la liberté de l’internet. Pour pouvoir réagir de manière appropriée à un tel protectionnisme numérique, il est nécessaire de disposer d’une panoplie d’instruments holistiques, dont l’application doit être soutenue par tous les États membres.

